La place des femmes dans le monde du football.
Le football, un sport masculin ? C’est cette image ancrée depuis bien longtemps dans l’esprit de tout le monde qui fait de l’ombre aux joueuses féminines. Au football ou bien même dans toutes les disciplines sportives. Il y a toujours eu un grand écart entre les femmes et les hommes, vis-à-vis de leurs salaires, du sexisme présent sur le terrain et/ou durant les matchs, l’image du football à toujours été rythmé par des exploits et péripéties masculines, les férus de la discipline sont majoritairement des hommes et ne sont pas vraiment intéressés par les scores féminins. Malgré tout, le changement et la tendance tendent à réduire cet écart. Les médias, les footballeuses elles-mêmes ou bien le public et supporters jouent un rôle important dans cette évolution de mentalités.
DES JOUEUSES DE FOOTBALL DISCRIMINÉES DEPUIS BIEN LONGTEMPS…
Depuis bien longtemps, le football est perçu comme un univers masculin. En effet on ne compte uniquement que 160 000 joueuses contre 1 840 000 hommes en France, un large écart mais qui ne cesse de se réduire.
Effectivement, le nombre de joueuses de football augmente, et cela depuis 2018 grâce à la belle victoire de la France en coupe du monde. Ce processus d’augmentation du nombre de licenciés féminins se répète, notre pays à connu la même remontée en 1998 juste après notre victoire en finale.
On ne constate pas qu’un écart de nombre de licenciés, en effet les salaires et les primes de matchs attribués aux footballeurs masculins sont bien plus importants que pour les femmes. Cette tendance diminue mais reste cependant très présente.
UNE CROISSANCE DU NOMBRE DE LICENCIÉES.
L’engouement pour le football de la part des femmes est grandissant, et heureusement. Nous ne cessons de penser au football masculin, mais les femmes se sont souvent mises à l’écart malgré elles, empêchant sûrement beaucoup d'entre elles à ne pas se lancer dans cette discipline, par peur d’être jugées trop masculines ou de peur d’être rejetée.
Une tendance qui n’a pas tellement changée de nos jours mais qui commence tout de même à être plus légère. Les femmes devraient avoir la même chance, et les mêmes possibilités de pouvoir jouer au football que les hommes.
À l’école, tous les enfants ont leur sport et activité favorite à la récréation, si une petite fille souhaitait jouer au foot, elle était jugée et moquée.
L’INTERVENTION ET LE RÔLE DES MÉDIAS DANS CET ÉCART HOMMES/FEMMES.
Les médias et la télévision ne cessent de rappeler ce sexisme et cet écart entre femmes et hommes footballeurs. Rappelez-vous du reportage vu à la télévision qui comparait le jeu des joueuses françaises lors de la coupe du monde de football féminine à du tricot, pas super bien choisie comme métaphore .. Ces femmes footballeurs et gardiennes sont souvent comparées aux hommes « pour faire comme les garçons », une phrase complètement déplacée et dépassée en 2021.
LA SOUS MÉDIATISATION DES FEMMES
De plus, la retransmission à la télévision des matchs des femmes est bien moins présente. Elle ne représente que 7% de la retransmission sportive à la télé dont 95% d'entre elles sont payantes. Cependant, elles sont tout de même bien suivies par leurs supporters ( 2 millions de téléspectateurs lors de la dernière finale de ligue des champions ). W9 a acheté la retransmission de la coupe du monde féminine 2018 pour un budget de 800 000€ contre 110 000€ en 2014 ( pour 8 matchs ).
La représentation de ce tableau est claire, même si les femmes sont encore sous représentées à la télévision on peut constater que les audiences augmentent au fur et à mesure du temps. La discipline se féminise et attire de plus en plus de fans pour ces joueuses.
Les chaînes TV y trouvent donc un avantage à acheter les droits de retransmissions car cela rapporte plus, et ainsi, les femmes sont plus mises en avant. Une situation gagnant-gagnant pour les deux parties.
DES JOUEUSES IMPLIQUÉES DANS CE CHANGEMENT.
Les femmes footballeuses et gardiennes se montrent très investis dans ce changement de mentalités, comme l’a très bien fait Megan Rapinoe, joueuse emblématique américaine et co-capitaine de l’USWT qui a beaucoup fait parlé d’elle durant la dernière Coupe du Monde. Cette “grande gueule” continue aujourd’hui encore de militer contre cette cause, elle la lutte notamment pour que la sélection américaine soit autant payée que l’équipe masculine. Son discours de 2019 à marqué les esprits, juste après avoir gagné la coupe du monde, les joueuses américaines se devaient d’être saluées et félicitées par l’ancien président Donald Trump, mais Megan Rapinoe a refusé et a préféré parler devant la foule pour exprimer son ressenti envers Trump, ne cautionnant pas ses actes sexistes et déplacés. Elle a déclarée :
“Faites ce que vous pouvez, faites ce que vous devez faire, allez au-delà de vous-même, soyez plus, soyez meilleurs, soyez plus grands que vous ne l' avez jamais été auparavant.”
Cet état d'esprit est également partagé par Amandine Henry, footballeuse française qui fait partie des femmes qui font bouger le sport et le monde du football feminin. Elle inspire, conseille et écrit sur ce sujet. La footballeuse encourage chaque fille et chaque femme à “croire en ses rêves”.
Nous pourrions également évoquer le parcours de Corinne Diacre, sélectionneuse de l’équipe de France féminine de football. Après avoir été joueuse, elle passe entraîneuse de joueuses professionnelles. Elle eu la lourde responsabilité de former notre équipe de Coupe du Monde, au milieu de tous les hommes sélectionneurs elle a su faire sa place.
DES SOLUTIONS ET CHANGEMENTS POUR FAIRE ÉVOLUER LES MENTALITÉS.
« Nous avons un diffuseur, un partenaire titre, il faut maintenant que les clubs aient envie d’investir dans le football féminin comme l’ont fait Noël Le Graët et Jean-Michel Aulas avant eux. C’est la prochaine étape de son développement » a déclaré Brigitte Henriques ( Vice-présidente déléguée de la FFF ).
C’est en effet aux chaînes TV d’investir dedans, c’est en retransmettant les matchs de football féminins que cette discipline se démocratisera et que les écarts entre hommes et femmes pourront se réduire.